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08 juin 2016

Vous ignorez peut-être: Divertimento concertante de Rota

par Philharmonie Luxemburg

Vendredi, Edicson Ruiz interprétera le Divertimento concertante de Nino Rota. Qui mieux que lui pouvait nous éclairer sur la manière dont la pièce est construite?

«Le premier mouvement commence comme si la contrebasse s’accordait. Puis, le contrebassiste donne presque l’impression de s’endormir comme pendant une répétition d’orchestre où le chef travaillerait avec le pupitre des violons! Il se prend alors à imaginer qu’il doit interpréter le Premier Concerto pour violon de Paganini et commence à jouer, mais systématiquement un demi-ton plus haut ou plus bas ce qui crée des décalages permanents et des dissonances. Ce premier mouvement renoue avec l’idée souvent répandue que les contrebassistes jouent faux et pas accordés. C’est très drôle!

Le deuxième mouvement est un Allegro alla Marcia qui évoque sans doute ce que Rota a entendu pendant toutes ces années au conservatoire. C’est une étude qui utilise une large palette de modes, de registres, de tonalités et beaucoup d’octaves.

Dans le troisième mouvement, une Aria lyrique et profonde, la contrebasse se voit confier un thème solo sur lequel renchérit l’orchestre. Ce moment est proprement magique, comme un rêve. La fin est très lumineuse.

Le dernier mouvement est une pièce de virtuosité qui sollicite les harmoniques les plus aiguës de la contrebasse. On pense à une cavalcade: c’est le Sacre de la contrebasse! Orchestre et contrebasse sont dans la surenchère jusqu’à se retrouver à la fin de la partition.»

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Ce Divertimento concertante de Nino Rota est à entendre en live ce vendredi 10.06.2016 dans le cadre de la série «Aventure+».
Ces propos sont tirés d'une interview réalisée par Anne Le Nabour en anglais par téléphone le 13 avril 2016.