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14 septembre 2011

Hérésie! Hérésie?

par Philharmonie Luxemburg

Parmi les vidéos à avoir circulé à la Philharmonie dernièrement, il y a celle de Catherine Ringer à la Boule noire (Paris) interprétant son déchirant Mahler, une mise en paroles d’un extrait de la Symphonie n°5. On s’est alors mis à réfléchir à des exemples de chansons modernes intégrant du classique. Ma première pensée? Prince Igor de Warren G…

Passée la honte, j’ai réalisé que c’était tout à fait normal qu’une chanson de ce style me soit immédiatement venue à l’esprit. Après tout, depuis sa création, le hip hop se nourrit de samples, ces extraits de musique déjà existante (donc, y compris de morceaux classiques) qui servent d’accompagnement musical aux rappeurs. Pour une confrontation "hip hop vs. classique" dans les règles de l’art, on n’a pas encore trouvé mieux que I can de Nas. Je ne vous fais pas l’affront de vous dire d’où l’intro vient…

Mais on n’a pas attendu les gros durs du Bronx des années 1970 pour construire une chanson sur un morceau classique. Après avoir fait quelques recherches, je suis marquée à vie par Hot diggity, publiée en 1956 et interprétée par Perry Como mais surtout, basée sur España, rapsodie pour orchestre d’Emmanuel Chabrier. Bien plus tard, l’électro a également largement puisé dans le répertoire classique. L’exemple le plus célèbre est sans aucun doute l’Adagio for Strings de Samuel Barber arrangé par William Orbit et ensuite remixé par Ferry Corsten.

Les samples, les reprises, les nouveaux arrangements de morceaux classiques… Hérésie ou porte ouverte vers de nouveaux horizons musicaux? Je vous laisse y réfléchir avec une grande leçon d’histoire des Monty Pythons sur un air connu.

Julie