«Plein» chant mozartien

Concert suivi d’une surprise musicale avec Isabelle Faust et Alexander Melnikov

«À chaque fois qu’on a touché à une oeuvre avec Les Siècles, on a eu l’impression d’agir comme un restaurateur qui retrouvait une couleur sous des couches de vernis», expliquait à Wanderer François-Xavier Roth, fondateur et directeur musical de la formation. Le 18.09., la palette s’annonce des plus chatoyantes puisque ce dernier a concocté un programme mixte comme il les affectionne tant, mettant en regard György Ligeti et Wolfgang Amadeus Mozart, avant une surprise musicale en troisième partie de soirée. Le tout sur instruments historiques et accompagné de la violoniste Isabelle Faust, dans le Concerto pour violon du compositeur hongrois, et du pianiste Alexander Melnikov pour le 23e Concerto de Mozart, en vue d’une exploration musicale en technicolor de la plus haute qualité, entreprise après un Artist talk avec le chef, proposé en français à 18:45 dans le Grand Auditorium.

Un choc des titans et une rencontre entre les générations: c’est la promesse de cette soirée 100% symphonique à la Philharmonie. Et nous ne parlons pas seulement de Wolfgang Amadeus Mozart et Franz Schubert qui se partagent la tête d’affiche… Le maestro autrichien Leopold Hager a dirigé l’Orchestre Philharmonique du Luxembourg pendant 15 ans, à l’époque où celui-ci s’appelait encore Orchestre Symphonique de Radio-Télé-Luxembourg. 43 ans plus tard et à l’âge vénérable de 87 ans, il revient pour d’émouvantes retrouvailles avec le Grand-Duché. Si les musiciens de l’orchestre et les visages du public ont changé depuis, gageons que l’émotion sera la même lorsqu’il donnera vie à deux incontournables du répertoire classique.

En français

Ce programme autour des sonates à quatre mains de Wolfgang Amadeus Mozart, qui constituent les premiers chefs-d’œuvre du genre, rassemble des pièces de jeunesse composées pour le duo que Wolfgang formait avec sa sœur Nannerl, et des œuvres de la maturité, monuments à l’écriture proprement symphonique, très influencées par la musique italienne. S’il est certain que la Sonate en ré majeur a été conçue pour le clavecin, dans le cadre intime de l’exécution familiale, comme on le voit sur le tableau de Della Croce (1780), la grande Sonate en fa majeur a été probablement pensée pour le pianoforte. Toutefois, loin de trahir l’esprit de ces compositions grandioses, l’usage du clavecin en souligne la construction à la manière d’un finale d’opera buffa italien.

Disséminés dans l’orchestre lors de ses concerts, les membres de la Luxembourg Philharmonic Academy s’en détachent le temps d’une soirée qui montrera également leur maîtrise du répertoire chambriste. Ce rendez-vous du 01.12. offrira l’occasion d’entendre d’un peu plus près les nouveaux arrivants de la saison 2023/24, dans un programme dont la pièce centrale sera le Quintette pour clarinette et cordes de Wolfgang Amadeus Mozart. Écrit à l’intention d’Anton Stadler, ami intimedu compositeur et grand clarinettiste de sontemps, l’interprétation en reviendra ici à Arthur Stockel, musicien de l’Orchestre Philharmonique du Luxembourg.

Accueillez 2024 avec classe par un concert des grands tubes du classique. Au programme, l’ouverture revigorante de l’opéra Les Noces de Figaro de Mozart, les extraverties danses d’Europe centrale de Brahms et Dvořák, des pages romantiques de Elgar et Fritz Kreisler, et l’irrésistible Tritsch-Tratsch Polka de Johann Strauss. Ce n’est pas tout: la star du violon Renaud Capuçon dirige l’Orchestre Philharmonique du Luxembourg tout en étant soliste depuis son instrument. Une soirée mémorable qui s’annonce aussi inspirée que réjouissante. 

Le 08.02., le Grand Auditorium se met à l’heure monastique ou presque. À la nuit tombée, le public pourra ainsi y entendre les majestueuses Vêpres solennelles d’un confesseur de Wolfgang Amadeus Mozart par l’un des grands prêtres de la direction, William Christie, artiste en résidence cette saison. À la tête de l’Orchestre Philharmonique du Luxembourg, le chef en appellera ensuite au temps liturgique de la Semaine Sainte, avec la rare version oratorio des spirituelles Sept dernières paroles du Christ en Croix de Joseph Haydn. De quoi adopter sans attendre le fuseau horaire de la Philharmonie…

Le Quintette en sol mineur de Wolfgang Amadeus Mozart est l’un de ses chefs-d’œuvre parmi ses plus profonds, avec un mouvement lent d’une telle beauté qu’il fit venir les larmes à Piotr Ilitch Tchaïkovski. Le Quintette à cordes N° 2 de Johannes Brahms est à l’opposé très exubérant – avec toutefois des passages plus doux – et trouve son point culminant dans un final à la tonalité populaire particulièrement inspiré. Après le concert, le public aura l’occasion de rencontrer autour d’un verre les musiciens, tous membres de l’Orchestre Philharmonique du Luxembourg.

Organisé par les Frënn vun de Lëtzebuerger Philharmoniker

Ce concert sera enregistré par radio 100,7 et diffusé le 28 avril 2024.