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10. September 2018

Justarrived@OPL – Gérard Mortier

von Saskia Müller

Gérard Mortier fait partie des trois musiciens de l’OPL confirmés par l’orchestre depuis la fin de la saison dernière. Profitez de notre série Justarrived@OPL pour rencontrer ces nouveaux membres !

Pendant votre année de stage, y a-t-il eu un moment particulièrement émouvant ou important ?

Il y en a eu plusieurs : le premier était le concert d’ouverture de la saison, qui était mon premier concert avec l’OPL. Nous avons joué la symphonie N°3 de Brahms avec Gustavo Gimeno et j’attendais ce moment depuis longtemps. Ne connaissant ni l’orchestre ni le chef, j’ai senti pour la première fois l’atmosphère de travail, la sonorité de l’orchestre et découvert cette magnifique salle du grand auditorium qui est assez impressionnante. J’ai travaillé pendant 8 ans dans un orchestre d’opéra ou les musiciens jouent la plupart du temps dans la fosse d’orchestre. Là, j’ai retrouvé toutes les sensations, les émotions et le plaisir qui émanent de jouer sur scène face au public un répertoire très varié, notamment avec les grandes symphonies, ce qui m’a réjoui particulièrement. Un autre moment fort fut la tournée européenne de l’Orchestre, on partage le quotidien avec ses collègues durant dix jours tout en voyageant et en jouant dans de très belles salles européennes. Cela permet de partager d’autres choses et de nous apprécier sous un angle autre que musical, c’est un moment d’intégration important.

Avez-vous peut-être un conseil pour d’autres musiciens en période d’essai ?

Chaque musicien qui intègre l’orchestre apporte sa propre personnalité et musicalité. Humainement il faut simplement rester soi-même et se faire accepter par les autres collègues, différents caractères cohabitent, chaque personnalité peut trouver sa place. Le plus important est de s’intégrer musicalement dans l’orchestre, se fondre dans le groupe tout en apportant sa propre identité.

photo: Alfonso Salgueiro Lora photo: Alfonso Salgueiro Lora

Bien sûr, la préparation des œuvres est indispensable avant la première répétition pour pouvoir ensuite dès le début du travail avec l’orchestre porter son attention sur d’autres choses, écouter les autres pupitres, regarder le chef, avoir un œil sur le chef de pupitre...

Quand avez-vous entendu parler de l’OPL ?

Je savais depuis longtemps que l’OPL comptait parmi les grands orchestres. Un de mes amis et compagnon d’étude au Conservatoire de Paris a intégré l’orchestre il y a quelques années. Avant de passer le concours à l’OPL je l’ai appelé pour discuter avec lui et effectivement il m’a dit que les conditions de travail étaient excellentes, la salle magnifique, qu’il y avait souvent de très bons chefs d’orchestre et puis surtout une motivation commune à tous les niveaux pour que l’orchestre grandisse. L’idée de faire partie d’un orchestre dynamique avec des gens motivés me plaisait beaucoup.

Comment votre concours s’est-il passé ?

Ayant déjà passé ce concours une première fois, je connaissais les lieux et pouvais mieux maîtriser mon stress.

En étant plus détendu, mon jeu de violoniste était plus fluide et expressif. J’étais donc dans de bonnes conditions et confiant. Je savais que je pouvais très bien interpréter le Concerto de Tchaïkovski et le programme demandé.

Y a-t-il des musiciens qui vous ont beaucoup impressionné pendant votre parcours musical ?

Mes professeurs étaient remarquables, en particulier Svetlin Roussev qui m’a beaucoup aidé lorsque j’étais à Paris. J’étais dans un moment de doute et il a su me redonner confiance en moi. Il est un musicien extraordinaire qui joue avec beaucoup de facilité et une grande solidité.

L’avez-vous contacté depuis que vous êtes rentré à l’OPL ?

Je ne l’ai pas encore contacté mais maintenant que je suis titulaire je vais le faire, il sera sûrement très content pour moi.

À quel âge avez-vous commencé le violon ?

J’ai commencé l’étude de la guitare classique à 6 ans, vers 10 ans en parallèle j’ai débuté l’étude du violon.

Pourquoi avez-vous changé d’instrument ?

Voyant ma motivation mes parents m’ont proposé de découvrir un second instrument. Au moment des études supérieures de musique j’ai choisi le violon. Le violon était vraiment l’instrument avec lequel je pouvais le mieux m’exprimer et avec lequel j’avais le plus de complicité.

Vos parents sont-ils des musiciens eux-mêmes ?

Aucun de mes deux parents n’est musicien mais ma mère est mélomane. C’est elle qui m’a proposé de découvrir le violon. Je me suis immédiatement senti à l’aise et ai apprécié cet instrument. L’étude de la guitare m’a beaucoup aidé à maîtriser le solfège, la justesse et l’habitude de travailler quotidiennement un instrument.

Y a-t-il un morceau pour violon que vous appréciez particulièrement ?

J’aime beaucoup la Sonate pour violon et piano de César Franck. C’est un morceau très intime et rêveur, surtout le premier mouvement.

Connaissiez-vous Luxembourg avant de venir à l’OPL ?

Je ne connaissais pas très bien la ville, mais j’ai tout de suite apprécié la modernité et la tradition qui s’y entremêle. C’est aussi une ville qui respire, avec beaucoup de verdure. Lorsqu’on sort de la philharmonie, on tombe directement dans la forêt.

Avant, vous avez joué à l’opéra de Marseille. Y a-t-il des choses qui vous manquent ?

Pas spécialement. Je peux peut-être dire que la mer me manque un tout petit peu, et sinon le beau temps… Mais au final Luxembourg est une ville agréable avec plein de choses intéressantes à voir et à faire.